L'hiver est là ! Comment protéger bébé des microbes et des maladies ?
L'hiver est là ! Avec lui, son lot de bactéries et de microbes prêts à attaquer bébé. Gastro, rhinite, otite, bronchiolite ou encore grippe... Votre tout-petit, dont le système immunitaire n'est pas encore suffisamment développé, est une proie facile.
Il est difficile pour un bébé de passer à côté des virus ou des infections bactériennes propres à la saison hivernale, surtout s'il est gardé en collectivité. Le problème chez les enfants en très bas âge, ce sont les complications qui peuvent survenir suite à la contraction de virus infantiles. L'idée n'est pas de surprotéger bébé. Il serait, en effet, compliqué de lui éviter tout contact avec des microbes. Il s'agit de l'aider à renforcer ses défenses pour qu'elles soient plus efficaces.
Quelles sont les principales maladies de l'hiver susceptibles de toucher votre nourrisson ? Y a t-il des bébés plus fragiles que d'autres face aux attaques bactériennes ? Comment protéger efficacement votre enfant au quotidien ?
Au sommaire :
1- Quelles sont les principales maladies de l'hiver pour bébé ?
2- Quels sont les bébés à risque ?
3- Bébé peut-il éviter les microbes en hiver ?
1) Quelles sont les principales maladies de l'hiver qui touchent bébé ?
Votre bébé a le nez qui coule, il tousse ou semble souffrir des oreilles… Pour les tout-petits, l'hiver est pavé de mauvaises intentions. Si les symptômes sont pris en charge à temps, ils sont heureusement sans gravité. Cependant, une fièvre élevée qui dure trop longtemps, des vomissements répétés ou encore des difficultés à respirer doivent vous inciter à consulter. Dans les trois premiers mois, un nourrisson qui présente une fièvre supérieure à 38°C doit impérativement être emmené chez le médecin ou aux urgences, si nécessaire.
La rhino-pharyngite
C'est la star des infections respiratoires hivernales. La rhinopharyngite se caractérise par le nez qui coule, des éternuements fréquents, une fièvre modérée et une toux plus ou moins persistante. Elle est très fréquente chez les enfants et la plupart du temps sans gravité. Un rhume passe en quelques jours avec un traitement et des règles d'hygiène adaptées (traitement de la fièvre et lavage de nez.).
La Bronchiolite
30 % des tout-petits sont touchés chaque hiver par cette infection respiratoire. Les symptômes sont la fièvre, le nez qui coule, une toux sèche et des difficultés à respirer accompagnées d'un sifflement détectable à l'auscultation. Pour éviter l'aggravation des symptômes et des complications plus graves (sous alimentation, déshydratation…), un traitement adapté doit rapidement être mis en place (paracétamol, ventoline dans certains cas). Le protocole comprend généralement des séances de kiné respiratoires qui aident bébé à dégager ses bronches des sécrétions qui s'y sont déposées.
La Bronchite
Les symptômes principaux de la bronchite sont la toux et la fièvre. Seul un traitement adapté peut soulager bébé. N'attendez pas pour consulter. Les risques de surinfection des bronches sont importants. Un traitement par antibiothérapie sera prescrit en cas de complications. Si votre enfant est sujet aux bronchites à répétition, on parle alors de bronchite chronique qui peut révéler une autre pathologie comme une allergie ou de l'asthme.
La grippe
La grippe sévit chaque année. Les personnes fragiles, telles que les nourrissons ou les personnes âgées y sont très exposées. À part la fièvre élevée, votre enfant peut présenter les symptômes suivants : fatigue importante, toux irritative, nez qui coule et éternuements. Ainsi que des maux de tête et/ou de ventre. Le plus important est de faire baisser la fièvre et de bien hydrater votre enfant. Une grippe dure en général entre 5 et 8 jours. Il est possible de faire vacciner votre enfant contre la grippe saisonnière. Pensez à vous vacciner vous aussi pour protéger bébé.
L'otite
D'origine virale ou bactérienne, l'otite est souvent une complication d'une infection des voies respiratoires, comme la rhino-pharyngite par exemple. L'otite est très douloureuse pour un bébé, car elle exerce une pression au niveau de ses tympans. En plus de la fièvre, un tout-petit qui a une otite pleurera beaucoup pour vous signaler son inconfort, notamment la nuit, en position allongée. Le traitement d'une otite repose sur le soulagement de la douleur et/ou une prise d'antibiotiques si nécessaire.
La gastro-entérite
La redoutée " gastro " survient l'hiver en période épidémique. Très contagieuse, elle se manifeste par une fièvre plus ou moins forte, des diarrhées et des vomissements. Soyez vigilant concernant la courbe de poids de votre tout-petit et sa déshydratation. Consultez rapidement votre pédiatre qui vous prescrira des solutions de réhydratation avec des sels minéraux. Un vaccin contre le rotavirus responsable de la gastro-entérite est disponible. Il est à administrer avant les 6 mois de l'enfant. Parlez-en avec votre médecin.
2) Quels sont les bébés à risque ?
Comme tout le monde, les tout-petits sont exposés aux virus. Leur système immunitaire inefficace les rend plus fragiles. C'est pour cette raison que l'on dit que les bébés sont une population à risque, au même titre que les personnes plus âgées dont le système immunitaire s'amenuise en vieillissant. Il existe des bébés encore plus fragiles et plus exposés aux microbes et aux infections bactériennes. Ces bébés seront à surveiller davantage, car ils risquent de tomber plus souvent malade.
Les bébés gardés en crèche ou chez la nounou
Les bébés qui sont gardés en collectivité sont forcément plus exposés que les enfants gardés à la maison avec juste les parents ou les aînés de leur fratrie.
En crèche par exemple, il a été démontré que le VRS, qui est le virus responsable de la bronchiolite, est présent sur 100 % des enfants, notamment sur leurs vêtements (le VRS peut tenir jusqu'à 8 heures sur les textiles, les surfaces diverses et le corps). Seuls 50 % des enfants qui restent à la maison sont porteurs du VRS. Les risques d'attraper un virus comme celui-ci sont donc divisés par deux chez les enfants qui ne vont pas en garderie ou chez une assistante maternelle avec d'autres enfants.
Les bébés nés prématurés
Un enfant né prématuré ou grand prématuré est un enfant beaucoup plus fragile au départ de sa vie. Il est important de ne pas le mettre en crèche ou chez la nounou tout de suite. Il faut laisser un peu de temps à ces bébés de fabriquer des anticorps et de renforcer leur immunité.
Les bébés à reflux
Un nourrisson qui a des reflux, notamment s'ils sont de type RGO est un enfant qui est plus susceptible de développer des infections à répétition. Ce qui en fait donc un sujet plus fragile. Les otites ou les bronchiolites, par exemple, sont favorisées par le reflux. Les virus responsables de ces maladies étant très présents en collectivités, notamment chez les enfants un peu plus grands, il est préférable de préserver un enfant à reflux des environnements trop contaminés.
Les bébés allergiques
Les enfants qui ont un terrain allergique sont également plus susceptibles de déclencher des maladies hivernales. Ces bébés vont avoir tendance à attraper des virus spécifiques à répétition. On appelle ça le phénomène de récurrence. Un bébé non-allergique rencontrera une à deux fois par hiver un microbe comme celui de la rhinite par ex. Alors qu'un enfant allergique et déjà fragilisé pourra contracter des rhumes plusieurs fois par hiver, obligeant parfois les parents à mettre en place un traitement de fond pour soigner le terrain allergique.
3) Bébé peut-il éviter les microbes en hiver ?
L'allaitement maternel
Le fait d'allaiter un tout-petit est une excellente barrière contre les microbes. Le lait maternel est un médicament 100 % naturel qui contient des anticorps, des globules blancs, des vitamines, des oligo-éléments, des sels minéraux… En un mot, tout ce dont a besoin bébé pour bien se développer et se protéger.
Attention, cela ne veut pas dire qu'un bébé allaité au sein ne sera jamais malade et qu'à l'inverse un bébé nourri au biberon le sera sans arrêt. L'idée n'est surtout pas de culpabiliser les mamans qui ne peuvent ou ne veulent pas allaiter, mais juste de rappeler que la nature est bien faite. Le lait maternel protège efficacement un nourrisson des attaques microbiennes, le temps qu'il constitue par lui-même de bonnes défenses immunitaires.
La température et l'humidité des pièces de la maison
La régulation thermique d'un tout-petit n'est pas effective dans les premiers mois de sa vie. Un bébé va prendre littéralement la température des pièces dans lesquelles il vit et il dort. Il est donc capital que les pièces de la maison ne soient pas en surchauffe.
Notamment la chambre de bébé. La température idéale pour une chambre d'enfant se situe entre 17 et 18 degrés. Pas plus. Une ambiance surchauffée est inconfortable pour un petit et favorise la préservation des microbes dans l'air. De même, il est conseillé d'aérer tous les matins, pendant de longues minutes, la chambre de votre nourrisson pour renouveler l'air ambiant. C'est une méthode également très efficace contre les acariens.
Surveillez le taux d'humidité de la chambre. Le taux d'hygrométrie recommandé pour une pièce de sommeil est de 50 à 55 %. Si l'air est trop sec, cela va assécher le mucus des voies respiratoires de votre nouveau-né et l'irriter. S'il est trop humide, le développement des microbes et des bactéries est multiplié. Un air trop humide favorise également les risques d'allergie et d'asthme.
Les bébés qui dorment dans une chambre propre et aérée sont habituellement beaucoup moins malades. De même, il est important de ne pas trop couvrir votre bout'chou. Selon les températures, un pyjama léger et une turbulette doivent largement suffire.
Attention au tabagisme passif
Veiller à garder un air sain et propre dans l'environnement de votre bébé, ça veut dire aussi ne pas fumer dans la maison. Il est prouvé que le tabagisme passif augmente les risques de reflux et de pathologies respiratoires de type bronchites, bronchiolites ou pneumopathies. Fumer autour de votre enfant est un facteur favorisant d'infections, et ce, quel que soit son âge.
La chasse aux acariens
De même, avec un tout-petit très allergique, évitez les animaux et faites la chasse aux acariens dans la maison. Un système respiratoire déjà fragilisé laissera entrer plus de bactéries et ne saura pas se défendre efficacement contre les agressions extérieures.
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Si vous souhaitez en savoir plus et protéger bébé des acariens, lisez notre article
Allergies aux acariens : comment protéger mon bébé ?
Gare au froid de l'hiver
Il est important de ne pas sur-couvrir bébé à l'intérieur de la maison. En revanche, il faut bien le protéger du froid et de l'humidité propres à la saison d'hiver en extérieur. Un enfant se refroidit plus vite qu'un adulte. Ceci est dû au fait qu'il est statique et ne peut donc pas se réchauffer. Évitez d'exposer bébé au froid trop longtemps. Couvrez-le de plusieurs couches de vêtements (deux couches pour bébé quand un adulte ne peut en mettre qu'une seule) et veillez à ce que ses extrémités : têtes, mains et pieds, soient bien protégées. Ne laissez pas votre tout-petit dans des vêtements qui auraient pris l'humidité.
Une bonne hygiène, c'est indispensable
La meilleure des protections contre les maladies hivernales reste l'hygiène. À la maison ou en dehors, les personnes qui entourent votre tout-petit doivent se laver les mains très régulièrement pour éviter la propagation des microbes et des germes. Ils ne doivent pas approcher bébé s'ils sont eux-mêmes malades. Si votre enfant est enrhumé, mouchez-le et nettoyez lui le nez régulièrement à l'eau de mer ou au sérum physiologique. Il est important de dégager un maximum toutes les voies obstruées par les microbes et d'évacuer les sécrétions.
Quand on parle d'hygiène, on parle aussi de l'hygiène de vie. Un sommeil réparateur et un rythme adapté aux besoins de votre enfant, ainsi qu'une alimentation saine et équilibrée sont d'excellentes barrières anti-microbiennes.
EN BREF :
Pendant l'hiver, un grand nombre de maladies peuvent survenir et incommoder votre bébé. La vigilance est de mise, surtout si votre bout'chou présente déjà des fragilités ou fréquente les garderies et autres collectivités.
L'idée, c'est de ne pas se précipiter tout de suite chez le médecin ou aux urgences, mais bien de savoir reconnaître les symptômes des différentes pathologies hivernales afin de savoir comment les gérer et les soigner.
Si votre enfant a une fièvre supérieure à 38°, il faut le découvrir, l'hydrater très régulièrement et lui administrer du paracétamol pour son confort. Si la fièvre persiste au-delà de 48 heures et dans tous les cas, si votre bébé a moins de 3 mois, il faut consulter.
L'état général de votre enfant est aussi un bon lanceur d'alerte. Si votre enfant ne joue plus ou ne sourit plus. S'il ne s'alimente plus ou vomit tout ce qu'il avale, qu'il a des diarrhées fréquentes ou que vous n'arrivez plus à réguler sa température, il faut vite réagir.
Pour lutter contre les virus et microbes de l'hiver, pensez à l'homéopathie ou l'oligothérapie. Elles peuvent préparer le terrain et renforcer les défenses immunitaires de votre tout-petit. Mais attention, jamais d'automédication, surtout pour les bébés. Demandez toujours conseil à votre médecin.
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